SEO, GSO : Comment apparaître sur ChatGPT, Perplexity et autres Gemini ?
Publié le 18 juin 2025
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Les moteurs de recherche dopés à l’IA générative bousculent nos habitudes. De nombreuses études montrent qu’une bascule est en train de s’opérer entre search traditionnel et search IA. Fini le temps où il suffisait de se concentrer sur Google et ses 10 liens bleus. Désormais, des assistants comme ChatGPT Search, Bing Chat, Google (SGE/Gemini) ou Perplexity synthétisent des réponses en s’appuyant sur le web. Pour les passionnés de SEO et les propriétaires de sites, une question brûlante se pose : comment s’assurer que votre site apparaisse dans ces réponses générées par IA ? Préparez-vous à un tour d’horizon didactique des stratégies pour optimiser votre visibilité dans ces nouveaux moteurs IA.
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Comment fonctionnent les moteurs de recherche IA ?
Avant de foncer tête baissée dans l’optimisation, comprenons sur quoi reposent ces moteurs de recherche nouvelle génération. En réalité, ils combinent deux éléments clés : un index web traditionnel (façon Google/Bing) et un modèle de langage qui génère la réponse en langage naturel.
Indexation & sources : Ces IA ne sortent pas leurs réponses de nulle part : elles vont chercher l’info dans des bases de données de pages web, un peu comme un moteur classique. Par exemple, ChatGPT Search s’appuie en grande partie sur l’index de Bing. Si votre page n’est pas indexée sur Bing, ChatGPT ne la verra tout simplement pas, même si elle cartonne sur Google. De même, Perplexity puise des données en temps réel sur le web pour formuler ses réponses. Quant à Google, son Search Generative Experience (SGE) utilise évidemment son propre index tentaculaire (Google reste Google) combiné à son modèle Gemini pour fournir des AI Overviews en tête des résultats. En clair, être bien indexé sur les moteurs traditionnels reste la base (on y revient juste après).
Modèles IA utilisés : La spécificité de ces moteurs est d’employer des modèles de langage du genre GPT-4, Gemini ou autres, capables de comprendre les questions complexes et de générer une réponse synthétique. ChatGPT Search tourne avec la techno d’OpenAI (GPT-4), Google intègre Gemini (un modèle IA maison, multimodal et très puissant), Perplexity utilise aussi des LLM (OpenAI, Anthropic… peu importe, c’est dans la même famille). Ces modèles digèrent les résultats trouvés pour formuler une réponse en français naturel, souvent en citant leurs sources. Cela donne à l’utilisateur une réponse directe plutôt qu’une liste de liens, ce qui change la donne pour le SEO.
Présentation des résultats : L’autre différence majeure : la notion de “classement” évolue. Ces IA ne renvoient pas 10 liens triés par ordre de PageRank, elles synthétisent une réponse unique (ou un ensemble court) en combinant les informations jugées pertinentes. Seule la pertinence immédiate compte : si votre page répond pile-poil à la question posée, elle a ses chances d’être utilisée, sans avoir besoin d’être “#1” sur Google. En revanche, un contenu hors-sujet, trop généraliste ou noyé dans du blabla ne sera pas retenu, peu importe son autorité. Souvent, l’IA affichera quand même des sources (liens cliquables) en appui de sa réponse pour que l’utilisateur puisse vérifier. Bing Chat et Perplexity montrent systématiquement des notes de bas de page avec les sites sources. ChatGPT Search, lui, affiche les liens dans un panneau latéral ou via des notes de bas de texte : c’est plus discret mais bien présent.
Des partenariats de contenu ? À noter que la qualité des sources est une obsession pour ces moteurs IA (histoire d’éviter les fake news et autres hallucinations honteuses). OpenAI a par exemple noué des accords avec de grands médias (Associated Press, Reuters, Le Monde, etc.) pour alimenter ChatGPT Search en infos fiables et à jour. Google s’appuie sur son Knowledge Graph massif et ses algos anti-désinformation. Cela signifie que la barre est haute pour que votre contenu soit jugé digne d’être cité : il faut inspirer confiance autant qu’être pertinent.

Bing : la (nouvelle) porte d’entrée obligatoire
Commençons par un point essentiel, souvent méconnu : Bing is back, baby ! Oui, le moteur de Microsoft est devenu incontournable à l’ère de l’IA. Pourquoi ? Parce que Bing est le fournisseur officiel de données pour une flopée d’assistants IA :
- ChatGPT s’appuie sur Bing (c’est confirmé par OpenAI) : sans Bing, pas de salut sur ChatGPT. Eh oui, en 2025, apparaître dans ChatGPT commence par apparaître dans Bing.
- Microsoft Copilot (l’assistant intégré à Windows/Office) utilise aussi Bing pour ses réponses.
- Des moteurs alternatifs comme DuckDuckGo, Yahoo ou Ecosia recyclent l’index Bing pour leurs propres réponses.
- Perplexity également se base en grande partie sur Bing (et d’autres sources) pour fournir des réponses en citant des liens.
Conclusion brutale : si vous zappiez Bing jusqu’ici, il est temps de vous y mettre sérieusement. Ne pas être visible sur Bing, c’est devenir invisible sur toute une galaxie d’outils IA qui font de plus en plus partie du quotidien des internautes. Et on parle d’audience réelle : par exemple, Bing Chat est intégré à Windows 11 par défaut et touche potentiellement un large public, sans compter les utilisateurs de ChatGPT Plus et consorts.
Indexation express : adopter IndexNow et les APIs Bing
La bonne nouvelle, c’est que Bing propose des moyens très rapides pour indexer ou mettre à jour vos pages. Le protocole IndexNow (développé par Microsoft) permet de pinguer instantanément Bing à chaque nouvelle page ou modification. Avec IndexNow, une page fraîchement publiée pouvait être indexée par Bing en 8 minutes chrono. Mieux encore, cette page est apparue sur ChatGPT et Perplexity quelques heures plus tard sans même que ces IA aient eu à crawler la page elles-mêmes, signe qu’elles se fient à l’index de Bing qui, lui, avait déjà la page. Autant dire que ça change du rythme pépère de Google…
En pratique, implémentez IndexNow ou utilisez l’API de soumission d’URL de Bing Webmaster Tools pour signaler proactivement vos nouveaux contenus. C’est un réflexe à prendre pour que vos pages entrent vite dans le radar des IA. Dans le monde du SEO IA, qui indexe vite indexe deux fois.
SEO pour Bing : (ré)apprendre quelques spécificités
Optimiser son site pour Bing, ce n’est pas tout à fait comme pour Google. Il y a quelques différences historiques dont il faut tenir compte, d’autant plus que celles-ci peuvent impacter indirectement votre visibilité dans les IA :
Mots-clés exacts : Bing accorde plus d’importance qu’on ne le croit aux correspondances exactes dans les titres et les balises. Là où Google est devenu très sémantique, Bing reste assez littéral. N’hésitez pas à inclure explicitement les requêtes cibles dans vos titres, H1, meta description – sans faire du keyword stuffing bien sûr, mais disons que Bing pardonne moins l’approximation sur les mots-clés.
Balises structurées (Schema) : Bing aime les données structurées. Un balisage Schema.org propre (articles, FAQ, produits…) peut aider Bing à comprendre et valoriser votre contenu. Par exemple, des FAQ en schema pourraient tout à fait remonter dans une réponse d’IA cherchant une définition.
Signaux sociaux : Bing prend en compte les réseaux sociaux bien plus que Google. Une forte présence (partages, mentions) sur Twitter, Facebook, LinkedIn… peut améliorer votre crédibilité aux yeux de Bing. Cela ne veut pas dire de spammer, mais de considérer l’impact SEO de votre stratégie social media, pour une fois.
Contenu multimédia : Bing est historiquement meilleur que Google pour indexer les images, vidéos, et autres contenus riches. Profitez-en : optimisez vos images (texte alternatif, légendes) et vidéos (titres, descriptions) : Bing saura mieux les exploiter, et qui sait, une IA pourrait très bien citer votre infographie ou votre vidéo explicative dans sa réponse.
Backlinks de qualité : Sur ce point, pas de surprise, Bing valorise aussi les bons liens entrants (sites d’autorité, thématiques pertinentes). Un profil de liens solide reste un atout universel.
En intégrant ces pratiques, vous boostez votre positionnement sur Bing… et par ricochet votre visibilité dans les IA qui s’appuient dessus. On pourrait appeler ça du GEO (Generative Engine Optimization) : et oui, un acronyme de plus. D’ailleurs, les experts SEO commencent à parler de “référencement GEO” pour désigner l’optimisation spécifique aux moteurs à IA. Appelez ça comme vous voulez, mais l’idée est claire : il faut désormais penser au-delà de Google, et adapter son SEO pour plaire aussi aux intelligences artificielles.
Au passage, ne snobbez pas le local : Bing a aussi son index local et Google SGE intègre les données locales dans ses réponses IA. Si vous avez un business physique, soignez votre profil d’entreprise Google et votre présence sur Bing Maps car le GEO local sera probablement un gros morceau du SEO de demain.
Pertinence et contenu : répondre mieux (pas plus) aux questions
Parlons contenu. Face aux IA, une règle d’or se dégage : la pertinence prime sur tout le reste. ChatGPT l’a clairement annoncé : ce qui compte, c’est la capacité d’une page à répondre précisément à la question posée, point barre. Inutile d’écrire un roman ou de bomber le torse avec votre “autorité” si vous faites l’impasse sur la réponse concrète que l’utilisateur (et donc l’IA) recherche.
Concrètement, cela signifie que votre contenu doit être ultra-ciblé et utile. Posez-vous toujours la question : « Est-ce que ma page apporte une réponse claire à une question que l’internaute se pose ? ». Si oui, vous avez vos chances d’être retenu par l’IA. Si vous noyez le poisson, l’IA passera à un autre site plus clair.
Une astuce qui émerge, c’est de structurer son contenu pour coller aux requêtes conversationnelles. Les utilisateurs interrogent ces IA comme ils le feraient à un humain, souvent sous forme de questions complètes (“comment…”, “qu’est-ce que…”, “pourquoi…”). Pour capter ces requêtes :
Intégrez des questions clés dans vos titres et sous-titres. Par exemple, au lieu d’un titre flou “Blockchain et cryptos : notions de base”, préférez un H2 explicite “Qu’est-ce que la blockchain ?”. Si c’est ce que les gens demandent, formulez-le clairement. Les IA semblent apprécier les contenus style FAQ ou articles “tout savoir sur…”, bien segmentés en questions-réponses.
Ciblez les “People Also Ask” et questions courantes. Utilisez les outils comme AnswerThePublic ou AlsoAsked pour repérer les questions fréquentes autour de vos mots-clés. Chaque question pertinente mérite un paragraphe ou une section dédiée dans votre contenu. Pensez aussi aux forums, Reddit, etc., pour détecter comment les vrais gens posent la question. Indice : ce n’est pas toujours comme votre keyword research Excel le suggère. Mieux vous collerez à l’intention utilisateur, plus l’IA aura de chances de juger votre réponse digne d’être citée
Allez droit au but. Votre page doit idéalement fournir dès les premiers paragraphes une réponse ou un résumé très clair de la question traitée (un peu comme un “featured snippet” traditionnel). Les IA aiment la concision. Vous pourrez toujours détailler et approfondir ensuite pour les lecteurs humains, mais servez le plat principal dès l’entrée. Exemple: un article “Qu’est-ce que le référencement GEO ?” pourrait commencer par une définition nette en 2 phrases. Cette définition initiale pourrait être repris tel quel par une IA, et hop, vous voilà cité dans sa réponse
En somme, privilégiez la qualité et la précision à la quantité. Un contenu focalisé, bien structuré, qui colle aux intentions de recherche a toutes les chances de devenir “pertinent” aux yeux d’une IA, même si votre domaine n’a pas l’autorité de Wikipedia. Sur ce point, les IA nivellent un peu le terrain de jeu : c’est plus la réponse exacte que le site le plus connu qui l’emporte (du moins en théorie).
SEO technique : facilitez la vie des bots (OpenAI & consorts)
On ne le dira jamais assez, un bon vieux socle de SEO technique reste indispensable. Ce n’est pas parce qu’on parle d’IA que tout est magie noire : les bases du crawl & indexation s’appliquent toujours. Quelques rappels et conseils concrets :
HTML first, JavaScript last : Les bots d’OpenAI (et consorts) sont myopes dès qu’il s’agit de JavaScript. Ils n’exécutent pas le JS de vos pages. Donc si votre contenu n’apparaît qu’après un rendu client (SPA, chargement asynchrone…), l’IA ne le verra jamais. Assurez-vous que le texte essentiel est présent dans le HTML statique. Si vous avez un site full-JS (React, Angular…) sans rendu côté serveur, envisagez sérieusement le prerendering ou SSR, au moins pour les pages stratégiques. Pas de texte dans le HTML = pas de texte pour ChatGPT. C’est aussi bête que ça.
Logs et User-agents : Apprenez à reconnaître les bots des IA dans vos logs. OpenAI en a principalement trois : ChatGPT-User (qui agit en temps réel pour récupérer du contenu lors d’une question utilisateur), OAI-SearchBot (qui crawl en différé pour alimenter sa base) et GPTBot. Les deux premiers sont à surveiller de près: s’ils crawlent souvent votre site, c’est plutôt bon signe (ça veut dire que vos pages les intéressent). Ne bloquez pas ces bots. Quant à GPTBot, il peut être bloqué via robots.txt sans impact direct sur ChatGPT Search (ce bot sert surtout à entraîner le modèle général). Mais si vous souhaitez que vos contenus intègrent les prochains modèles GPT, mieux vaut le laisser faire aussi. À vous de voir selon votre politique de contenu.
Erreurs 404, redirections & co : Un bon SEO technique, c’est aussi éliminer les obstacles bêtes. Corrigez vos erreurs 404, soignez vos redirections, maintenez un maillage interne logique. Les bots d’OpenAI tenteront bien de suivre les redirections même foireuses, mais plus vous leur facilitez la tâche, plus vite ils indexeront correctement vos pages. Idem, évitez les pages trop lentes ou instables – rien de pire qu’un timeout pour sortir de l’index.
Maillage interne malin : Justement, parlons maillage. Une découverte intéressante : ChatGPT est capable d’exploiter plusieurs pages du même domaine pour une seule réponse. En gros, si vous avez deux pages complémentaires sur le sujet, l’IA peut très bien piocher des infos dans les deux. Mais pour ça, encore faut-il que vos pages soient facilement accessibles entre elles. Travaillez un maillage interne sémantique : faites pointer vos pages déjà bien crawlées (par Bing, Google, ou repérées dans vos logs ChatGPT-User) vers d’autres contenus stratégiques de votre site. Utilisez des ancres de lien descriptives, cohérentes. En un mot, tissez un cocon sémantique solide. Non seulement Bing/Google aimeront, mais ChatGPT & co aussi, car ils découvriront plus de vos pages pertinentes pour répondre aux questions.
Sitemaps & co : Continuez à fournir un sitemap XML à jour, à la fois à Google et à Bing (via leurs consoles webmaster). Ça reste un moyen sûr d’indiquer “voici toutes mes pages importantes”. Et comme on l’a dit, Bing partage volontiers ses trouvailles avec les IA.
Robots.txt & méta robots : Laissez vos pages ouvertes à l’indexation autant que possible. N’utilisez noindex que si vraiment nécessaire. Vérifiez que vous ne bloquiez pas accidentellement Bingbot ou les user-agents des IA dans votre robots.txt. À l’inverse, pensez à autoriser explicitement certaines ressources si besoin. Bref, ne cachez pas votre lumière sous le boisseau numérique.

Exploitez les données structurées et le Knowledge Graph
Les données structurées (Schema.org & co) jouent un rôle de plus en plus important à l’ère de la recherche IA. Pourquoi ? Parce qu’elles aident les moteurs à comprendre le contexte et la nature de votre contenu, et à relier les infos entre elles. Deux axes à considérer :
Schémas pour alimenter la compréhension de l’IA
Intégrez un maximum de balisage pertinent sur vos pages : articles (NewsArticle/BlogPosting), FAQ, HowTo, Produit, Recette, Organisation, Person… tout ce qui peut décrire formellement votre contenu et votre entité.
Aide à l’index et à la confiance : Un bon balisage renforce la reconnaissance de votre marque et de votre contenu par les algorithmes. Par exemple, en utilisant [Organization] avec [sameAs] pointant vers vos profils sociaux, Wikipédia, etc., vous alimentez le Knowledge Graph de Google/Bing. Même si cela n’influence pas directement la formulation d’une réponse IA, ça peut augmenter les chances que l’IA vous identifie comme source fiable liée à un sujet donné. Sur des requêtes sensibles, on voit souvent les IA citer des sites ayant pignon sur rue (officiels, reconnus). Aligner vos schémas avec ces entités peut vous faire entrer dans le club.
FAQ : Si votre site répond à des questions (FAQ, forum, Q&R), utilisez les schémas [FAQPage] ou [QAPage]. Google les adore déjà pour les snippets, mais en plus une IA pourrait piocher directement la Q/R depuis votre balisage (par ex., un ChatGPT cherchant une définition rapide pourrait reprendre la réponse fournie dans le JSON-LD). On manque de recul pour dire à quel point les IA consomment directement les schémas, mais tout indique que plus c’est structuré, mieux c’est intégré.
Capitaliser sur le Knowledge Graph & entités
Les IA croisent souvent les infos de l’index web avec des données d’entités (Knowledge Graph, Wikidata…). Par exemple, Google SGE s’appuie sur son graphe de connaissances pour les faits établis, les biographies, etc. Pour vous, ça signifie :
Affirmez vos entités : Si vous (ou votre site) représentez une personne, une marque, un produit notable, assurez-vous d’avoir une entrée dans Wikipedia/Wikidata, d’être listé sur des bases d’entités publiques. Rien de tel pour exister aux yeux d’une IA. Un contenu mentionnant “Dr Dupont, cardiologue à l’Hôpital X” aura plus de poids si Dr Dupont est reconnu comme entité avec de l’E-A-T derrière. (Facile à dire, certes, mais ça fait partie du jeu de réputation.)
Google Business Profile & co : Pour les acteurs locaux, comme évoqué plus haut, soignez vos profils d’entreprise (Google, Bing Places). Ces données alimentent aussi les réponses IA locales (horaires, avis, adresse… peuvent être directement inclus dans une réponse de type “AI overview”). Un Gemini (Google) ou un Bing Chat auront plus tendance à citer des infos vérifiées du Knowledge Graph qu’un texte lambda de site si ça concerne des faits de base.
Licences de contenu : Pensez aux données structurées de licence si vous proposez des contenus libres de droits ou images CC0. Ce point est subtil, mais certaines IA pourraient privilégier/réutiliser plus facilement des contenus sous licence ouverte (elles n’ont pas trop le droit de copier/coller du texte protégé sans autorisation…). En indiquant clairement le statut de vos contenus, vous facilitez possiblement leur réutilisation légitime.
Réputation, fiabilité perçue et E-E-A-T : gagnez la confiance des IA
On l’a dit, les moteurs IA veulent éviter de raconter n’importe quoi. Ils ont donc tendance à s’appuyer sur des sources fiables, faisant autorité. Pour qu’un site inconnu au bataillon se retrouve cité à côté d’un Wikipedia, Reuters ou autre, il va falloir prouver patte blanche. En SEO humain on parlait d’E-E-A-T (Experience, Expertise, Authority, Trust), et bien figurez-vous que pour les IA c’est pareil au carré.
Soignez votre authority (sur le web et hors web)
Domain Authority matters ! Même Perplexity le dit : son algorithme privilégie l’autorité de domaine pour s’assurer de citer des pages crédibles. Comment améliorer la vôtre ? Les recettes restent classiques :
Contenu de qualité constante : Publiez des informations fiables, vérifiées, apportant une vraie valeur ajoutée. Un site qui accumule les contenus profonds et exacts sur son sujet gagne en confiance, tant auprès des humains que des IA. C’est logique : les IA ont été entraînées sur des masses de textes où votre site peut avoir été cité/liéré ; si vous êtes souvent mentionné positivement, ça laisse une trace dans le modèle.
Backlinks et mentions externes : Obtenir des liens depuis des sites reconnus reste un booster d’autorité. Mais pensez aussi mentions sans lien : une IA peut connaître votre marque juste parce qu’elle est citée dans des forums, des news, Reddit, etc. Une étude récente a d’ailleurs montré que les efforts de relations presse et la présence dans les forums/communautés contribuent aussi à la visibilité LLM, en plus du ranking SEO traditionnel. Donc n’hésitez pas à faire parler de vous : communiqués de presse, articles invités, études de cas partagées par d’autres… Tout cela construit un tissu de confiance autour de votre marque.
Données factuelles et références : Si vous avancez des faits ou chiffres dans votre contenu, citez vos sources, montrez que c’est documenté. Un contenu bien sourcé (liens externes vers des références) pourrait inspirer davantage confiance à l’IA. Voire, soyons fous, votre page pourrait servir de source sur un sujet si elle est elle-même une référence (ex : rapport d’étude, statistique souvent reprise). Rêvons un peu : devenir la source que les autres citent, c’est s’assurer une place de choix dans le sacro-saint JSON de ChatGPT.
Les pages citées par l’IA : vos nouveaux meilleurs amis
Une technique maligne suggérée par certains : surveiller quelles pages (d’autres sites) sont déjà citées par les IA dans votre thématique, et s’en servir comme tremplin. Le fichier JSON exportable de ChatGPT Search, par exemple, liste toutes les URLs utilisées pour formuler la réponse, ainsi que celles écartées. Analysez ces pages “élues” : qu’ont-elles de plus que les vôtres ? Contenu mieux structuré, infos plus à jour, meilleure rédaction, données uniques ? Identifiez les facteurs et ajustez votre contenu en conséquence. C’est une forme d’audit compétitif ultra-ciblé.
Par ailleurs, ces sites cités par l’IA sont clairement vus comme sources d’autorité dans votre domaine. Pourquoi ne pas les intégrer à votre stratégie de netlinking ou partenariat ? Contactez-les pour des échanges d’articles, mentionnez leurs études en espérant un petit lien en retour, placez vos contenus en complément du leur… Bref, essayez d’apparaître dans le sillage des sites que l’IA adore. Non seulement ça renforcera votre SEO classique (liens, visibilité), mais en plus l’IA finira par associer votre nom à ces références.
Crédibilité perçue et signaux de confiance
Les IA scrutent aussi les signaux de fiabilité sur votre site même : mentions légales, biographie d’auteur avec expertise, avis clients si pertinent, présence d’une communauté active, etc. Tout ce qui peut faire penser “ce site est sérieux” vous sert indirectement. Par exemple, un guide médical signé par un médecin, avec des citations d’études, sera sans doute préféré par l’IA à un obscur blog anonyme. Ça rejoint les critères E-E-A-T de Google, qui restent de mise pour le contenu IA. En somme, construisez votre réputation comme si vous vouliez convaincre un examinateur invisible.
Et n’oublions pas le contenu généré par les utilisateurs : forums, commentaires, avis… Surprenant mais vrai, les IA raffolent des contenus de communauté pour cerner un sujet (elles y trouvent des perspectives variées et authentiques). Reddit, par exemple, est très souvent cité par ChatGPT dans des réponses conseil/produits. Encourager vos utilisateurs à discuter de votre marque sur des plateformes publiques peut donc vous donner plus de présence dans les “données d’entraînement” des IA, et même dans leurs réponses (si quelqu’un demande “quel est le meilleur produit X ?”, l’IA pourrait s’appuyer sur des témoignages vus sur Reddit ou Trustpilot). Stimulez ces conversations : soyez présent sur les forums, pourquoi pas hébergez vous-même un forum ou Discord autour de votre thématique. Ce sont des pépites pour nourrir l’écosystème d’information dans lequel les IA piochent.
En un mot, gagnez la confiance de la communauté web, et vous gagnerez celle des IA. C’est du long terme, mais c’est ce qui fait la différence entre un site lambda et une source incontournable.

Scraping des IA : ouvrez les vannes (intelligemment)
Un aspect récent du SEO pour IA concerne la permission d’accès à votre contenu par les modèles. Vous avez peut-être vu passer des débats sur “faut-il laisser les IA entraîner leurs modèles sur mon site gratuitement ?”. D’un point de vue purement visibilité, si vous voulez apparaître dans les réponses, il vaut mieux ne pas mettre d’interdit général. Quelques points à garder en tête :
Robots.txt pour IA : OpenAI a introduit GPTBot en 2023, que vous pouvez bloquer via robots.txt si vous refusez que votre site serve à l’entraînement de GPT. Mais comme on l’a noté, ça n’empêche pas vos pages d’être utilisées par ChatGPT Search à partir de l’index Bing. Google de son côté a proposé la directive User-agent: Google-Extended pour exclure un site de l’entraînement de ses propres modèles (comme Gemini). Réfléchissez à votre stratégie : bloquer l’entraînement préserve votre contenu mais peut limiter indirectement l’exposition de votre marque dans les connaissances “générales” de ces IA. À l’inverse, autoriser, c’est contribuer à la grande base de savoir (sans rémunération la plupart du temps). Choix cornélien, mais du point de vue “être cité dans les résultats”, on conseille plutôt de laisser passer.
Fichiers LLMs.txt : Une initiative émergente vise à créer un équivalent du robots.txt spécifiquement pour les IA, souvent nommé llm.txt ou llms.txt. L’idée : fournir aux crawlers IA des indications sur comment ils peuvent utiliser votre contenu (quelles pages, quelles conditions d’attribution, contact pour licence…). Ce standard n’est pas encore officiel, mais rien ne vous empêche d’expérimenter en publiant un tel fichier à la racine de votre site. Cela pourrait, à terme, aider à inclure davantage votre contenu dans les réponses IA en clarifiant son utilisation. Des premiers retours indiquent des améliorations possibles sur la précision des réponses IA quand un site fournit un llm.txt bien rempli. Restez concis et clair : listez éventuellement les pages clés que vous jugez de haute qualité, autorisez-les explicitement, proposez une mention de votre marque en attribution si utilisée, etc. Soyons honnêtes, tout le monde ne s’y mettra pas du jour au lendemain et les IA actuelles n’en tiennent pas toutes compte. Mais rien ne vous empêche d’être pionnier : au mieux ça aide, au pire ça ne nuit pas (c’est juste un fichier texte consultatif).
Comment mesurer sa visibilité dans les moteurs IA ?
D’accord, vous avez suivi tous ces conseils… mais comment savoir si ça porte ses fruits ? Mesurer la visibilité dans les réponses IA est un défi nouveau, mais on voit poindre quelques pistes :
Surveillez vos logs et analytics : Commencez par détecter les visites de bots type ChatGPT-User ou Bing Chat dans vos logs serveur. Si vous voyez passer ChatGPT-User ou bingbot avec un referrer suspect, c’est bon signe. Mieux, traquez les pics inhabituels de trafic venant de domaines comme openai.com ou bing.com. Par exemple, si un utilisateur clique sur votre lien via Bing Chat, il arrivera sur votre site avec un referer Bing (souvent une URL contenant bing et translator ou bingchat dans le cas de Bing Chat). Pour ChatGPT, c’est moins évident car l’interface ChatGPT peut ouvrir les liens directement.
Cherchez des signes dans Bing Webmaster Tools : Microsoft a commencé à fournir des données Bing Chat dans sa Search Console fin 2023. Vous pouvez y voir si votre site a obtenu des impressions/clics dans les réponses chat de Bing (c’est encore sommaire, mais c’est mieux que rien). Allez fouiller dans Bing WMT, section “Insights” ou “Bing Chat” s’il y en a une. C’est un indicateur direct de votre présence dans les réponses IA de Bing.
Testez vous-même les IA : Posez aux IA les questions sur lesquelles vous visez apparaître. Utilisez ChatGPT (en mode web), Bing Chat, Perplexity… et voyez si votre site apparaît dans les sources citées. C’est fastidieux manuellement, mais vous pouvez automatiser partiellement : Chez Tous les jeudis, nous réalisons des audits IA et nous avons créé des scripts pour interroger régulièrement les IA sur un panel de requêtes et détecter si votre marque est mentionnée dans la réponse. Si vous avez les moyens techniques, c’est un super moyen de garder un œil.
Exploitez le JSON de ChatGPT Search : On l’a évoqué, quand vous utilisez ChatGPT avec la recherche web, vous pouvez télécharger le JSON de la conversation. Ce fichier liste très précisément les URLs utilisées (ou ignorées) par l’IA pour chaque requêteabondance.com. En lançant régulièrement des requêtes tests, vous pouvez constituer une liste de pages “citées”. C’est de l’analyse pointue, mais pour les geeks du SEO c’est une mine d’or : si votre site y apparaît, bingo. Sinon, essayez de comprendre qui y est et pourquoi, puis ajustez.
Outils spécialisés de suivi LLM : Une petite industrie d’outils SEO “spécial IA” est en train d’émerger. Des services comme Qwairy, VoicIA, LLMInsights ou Otterly.ai proposent de “surveiller les réponses des IA pour détecter les mentions de votre marque ». Par exemple, Qwairy peut vous alerter dès que ChatGPT ou un autre mentionne votre marque dans une réponse. D’autres, comme RankScale.ai, cherchent carrément à mesurer une sorte de “part de voix” de votre marque à travers plusieurs IA. Ces outils sont récents et parfois en bêta, mais gardez-les à l’œil. Même des mastodontes comme Semrush intègrent peu à peu des fonctionnalités pour suivre la réputation web et IA en parallèle. Bien sûr, ils ont un coût, donc à voir selon l’importance de l’IA dans votre trafic.
Referrals directs : Enfin, checkez vos sources de trafic dans vos outils d’analyse. Perplexity.ai par exemple envoie du trafic (les utilisateurs cliquent sur les citations). Si vous voyez apparaître “Perplexity” dans vos referers, c’est bon signe. Idem, un referer contenant “chat.openai” peut apparaître si un utilisateur de ChatGPT a cliqué sur votre lien via l’interface. Ce ne seront probablement pas des volumes énormes initialement, mais chaque visite ainsi obtenue est très qualifiée (l’utilisateur a lu la réponse IA et a cliqué pour approfondir, donc il est vraiment intéressé).
Mesurer la visibilité IA est encore un exercice d’artisan, mais en combinant ces approches vous devriez détecter les premiers signes. Et surtout, cela vous permettra d’ajuster : si malgré vos efforts vous restez absent, il faudra peut-être redoubler d’optimisations ou choisir d’autres angles de contenu.
Sources : Les recommandations de cet article s’appuient notamment sur les analyses récentes de abondance.com, webfx.com, surferseo.com, yoast.com… Ces sources concordent sur un point : le SEO à l’ère de l’IA évolue, mais les maîtres-mots restent pertinence, accessibilité et confiance. Bonne optimisation !
La question elle est vite répondue !
1. Comment faire pour que mon site soit cité dans ChatGPT ou Perplexity ?
Pour apparaître dans leurs réponses, votre site doit d’abord être correctement indexé sur Bing, car ChatGPT Search et Perplexity utilisent en grande partie cet index. Si vous n’y figurez pas, ces IA ne peuvent tout simplement pas vous “voir”, même si vous êtes bien placé sur Google. Ensuite, votre contenu doit répondre précisément à des questions ciblées. Les modèles d’IA privilégient la clarté, la concision et la pertinence à l’autorité ou au volume.
2. C’est quoi le SEO pour les IA comme ChatGPT ou Gemini ?
On parle désormais de GSO, pour Generative Search Optimization. Contrairement au SEO classique, il ne s’agit plus d’être en première position sur Google, mais d’être suffisamment utile pour être intégré directement dans une réponse générée. Les IA n’affichent pas dix liens, elles produisent un texte qui synthétise. Le contenu le plus clair et le plus adapté à la question gagne, peu importe son rang dans les moteurs traditionnels.
3. Pourquoi mon contenu n’apparaît-il jamais dans les réponses IA ?
Il y a plusieurs raisons possibles : votre site n’est peut-être pas indexé sur Bing, votre contenu ne répond pas assez clairement à une question, ou il est trop technique à crawler (JavaScript, chargement tardif, etc.). Les IA cherchent des réponses précises, accessibles et immédiatement compréhensibles. Plus vous êtes clair, structuré et utile, plus vous augmentez vos chances d’être repris. Il ne suffit pas de publier, il faut se rendre visible et lisible.
4. Comment optimiser mon site pour Bing et les moteurs IA ?
Commencez par implémenter IndexNow, un protocole qui permet de signaler immédiatement vos nouvelles pages à Bing. Utilisez les mots-clés exacts dans vos titres, soignez la structure HTML, mettez en place des balises schema.org pertinentes (FAQ, Article, Produit…), et renforcez votre maillage interne. Pensez aussi aux signaux sociaux, car Bing leur accorde une importance que Google néglige souvent.
5. Comment structurer mon contenu pour qu’il plaise aux IA ?
Les IA aiment les formats simples et efficaces : titres en forme de questions, paragraphes courts, réponses directes. Plus votre contenu colle à l’intention de recherche (souvent formulée de manière conversationnelle), plus il est susceptible d’être repris. Privilégiez les FAQ, les définitions claires dès l’introduction, et évitez le jargon inutile. Un bon contenu IA, c’est un contenu humain, utile, bien balisé.
6. Les données structurées ont-elles vraiment un impact ?
Oui, elles facilitent la compréhension de votre site par les moteurs IA. En balisant vos contenus (avec des schémas Article, FAQPage, Organization, etc.), vous les aidez à mieux interpréter la nature de vos pages. Cela peut renforcer votre légitimité et améliorer votre visibilité dans les réponses générées. Ce sont de petits efforts qui peuvent avoir un grand effet à long terme.
7. Être mentionné sur d’autres sites aide-t-il vraiment ?
Absolument. Les IA s’appuient aussi sur la fréquence des mentions, même sans lien. Si votre nom de marque ou vos contenus sont régulièrement cités sur des forums, des articles ou des réseaux sociaux, cela contribue à renforcer votre crédibilité. C’est un peu comme construire une réputation en ligne : plus on parle de vous dans des contextes pertinents, plus vous avez de chances d’être repris par une IA.
8. Comment savoir si mon site est visible dans les moteurs IA ?
Vous pouvez analyser vos logs pour repérer les bots comme ChatGPT-User ou Bingbot. Microsoft propose aussi quelques données liées à Bing Chat dans ses outils webmaster. Vous pouvez également tester vous-même les IA en leur posant des questions ciblées et en observant si votre site est cité dans leurs sources. Ce sont encore des démarches artisanales, mais elles permettent de se situer.
9. Dois-je autoriser les IA à accéder à mon contenu ?
Si votre objectif est d’être cité et visible, alors oui. Bloquer les bots comme GPTBot ou Google-Extended peut limiter votre exposition dans les modèles d’IA. Il est possible d’utiliser un fichier llm.txt pour encadrer l’usage de vos contenus, en définissant vos conditions. Ce n’est pas une garantie d’être repris, mais c’est une façon proactive de rendre votre site accessible… et respecté.
10. Existe-t-il des outils pour suivre ma visibilité dans les IA génératives ?
Oui, et ça bouge vite. Chez Tous les Jeudis, nous développons justement des outils et des méthodologies pour suivre votre présence dans les réponses IA (analyse des sources citées, scripts de requêtes automatisées, etc.). Si vous voulez être accompagné ou surveiller votre visibilité dans ce nouvel écosystème, contactez-nous: nous avons tout un tas de solutions à vous proposer. C’est un domaine neuf, mais passionnant et stratégique.

Grégory JEANDOT
Consultant sr et Formateur IA
Avec un langage simple (et non simpliste), Grégory décrypte l’univers de l’IA générative. Pas de sémantique complexe ou d’approche trop verbeuse : l’objectif est de faire monter tout le monde en compétence !